Quand Noël réveille nos fantômes (et nos plus beaux souvenirs)
Chaque année, quand les lumières s’allument et que l’air sent la cannelle, quelque chose se réveille en nous. Des sourires, des souvenirs… et parfois, une petite mélancolie qu’on ne dit pas trop fort.
L’esprit de Noël, ce n’est pas que la joie et les guirlandes
Quand on pense Noël, on pense d’abord aux guirlandes, aux décorations, au sapin… J’adore quand on commence à sortir tout ce qui va illuminer la maison, lui apporter de la gaieté. Cette joie quand on entre et que tout nous scintille à la figure comme si on entrait dans un lieu féerique.
Au lutin farceur qui s’invite chez nous depuis quelques années… J’avoue que les miens n’ont fait leur entrée à la maison que l’an dernier, et je me suis amusée comme une folle à lui faire faire des bêtises à la maison, un peu, et à l’école, beaucoup plus. J’ai déjà plein d’idées en tête pour cette année… Surtout qu’il n’est plus seul, son petit frère est venu lui donner un coup de main… Ça va chauffer…
Et puis, vient le moment où on pense au repas, au menu… Les petits plats dans les grands, de longs moments en cuisine pour offrir une superbe table de fête. Pour le plaisir des yeux et des papilles.
Et on songe aux invités… Certains seront là, d’autres non, pour des raisons plus ou moins tristes selon les familles, les vies de chacun, les départs qu’on ne peut empêcher et les autres qui auraient pu, peut-être… C’est dans ces moments que certains êtres chers nous manquent plus qu’à d’autres périodes de l’année.
Quand Noël réveille nos fantômes dans “Les boules du Père Noël”
Certains départs auraient peut-être pu être empêchés… Et ce sont cela qui font mal, parce qu’évitables. On perd un être cher parce que c’est le cours de la vie, ça fait mal, mais on finit par s’y faire. Quand c’est un départ volontaire, qu’on ne comprend pas, qu’on aurait aimé ne pas voir venir… On ressasse, on rumine, on cherche des explications, des comment on aurait pu faire pour l’éviter.
Et il y a ceux qui restent, qui souffrent de l’absence, surtout quand les fêtes reviennent pour nous rappeler qu’il manque quelqu’un à l’appel. Cette souffrance peut se retourner contre cette fête qui n’a pourtant rien demandé à personne.
Cette haine qui s’insinue doucement en nous contre cette personne qui a fui, qui nous a laissé sur le carreau, finit par nous faire détester cette fête qui ne devrait qu’être source de joie et d’amour. Comment alors y croire encore ?
Ce que Noël nous offre malgré tout.
Et si on arrivait à mettre cette souffrance de côté, grâce à un geste de l’autre, grâce à une possibilité qu’on nous donne, celle d’aimer de nouveau alors qu’on n’y croyait plus. On ne voulait même plus y croire tellement on était aveuglé par notre souffrance, notre haine envers cette fête à cause d’un départ non voulu.
Et si la tendresse d’une personne pouvait nous faire oublier tout ça, nous faire retrouver la lumière éteinte depuis bien trop longtemps…
Pensons-y pour nous, si on est dans cet état d’esprit, pour l’autre qui y est peut-être… Un geste d’amitié, de tendresse, d’amour, peut parfois tout changer. Et n’est-ce pas encore plus beau en cette période pleine de joie et de lumière ?


Festif ensemble, mais pour les solitaires, les malades, les gens de la rue, ceux dans la guerre, encore… pas le même chanson, merci Séverine, amitiés, jill
Oui certains être chers nous manquent, les fêtes ne sont plus si gaies!
Merci et bonne journée
bisous
Pas toujours facile, je le conçois, mais il faut savoir continuer à vivre malgré tout.
J’ai beaucoup aimé tes réflexions sur tes fantômes réveillés au moment de Noël…
Ils ont une résonnance pour moi en ce moment qui a vécu à la mi-octobre une rupture brutale non comprise d’une relation qui comptait pour moi.
Je relève ton passage : “Quand c’est un départ volontaire, qu’on ne comprend pas, qu’on aurait aimé ne pas voir venir… On ressasse, on rumine, on cherche des explications, des comment on aurait pu faire pour l’éviter…”
Et aussi celui-ci : “Et si on arrivait à mettre cette souffrance de côté, grâce à un geste de l’autre, grâce à une possibilité qu’on nous donne, celle d’aimer de nouveau alors qu’on n’y croyait plus. On ne voulait même plus y croire tellement on était aveuglé par notre souffrance, notre haine envers cette fête à cause d’un départ non voulu. Et si la tendresse d’une personne pouvait nous faire oublier tout ça, nous faire retrouver la lumière éteinte depuis bien trop longtemps…”
Sauf que je n’éprouve pas de haine envers cette personne qui m’a meurtrie mais de la rancoeur, des regrets de l’avoir aimée… C’est très douloureux…
Merci Sévy !
Bises et bon WE
Désolée d’apprendre tout ça j’espère que le temps réussira à t’apaiser. Bisous
Bonjour Séverine tes réflexions sont émouvantes elles s’adressent à un large panel de personnes. Qui n’a pas une certaine nostalgie à l’approche de Noël?
C’est une période très particulière qui fait ressortir tant de sentiments différents.Un très grand bonheur pour certains, l’émerveillement devant les vitrines mais pour d’autres une énorme frustration et une grande solitude.
Noël, fête magnifique mais cruelle pour ceux qui assistent au spectacle sans pouvoir le partager.
C’est un moment réussi, s’il est célébré simplement, avec amour avec ceux que l’on aime.La lumière, les étincelles seront les éclats de nos yeux Bises JOSIANE
Tout à fait, simple et bien entouré.
Superbe, que ton titre, Séverine !!! Il y a nos plus beaux souvenirs mais il y a aussi nos fantômes grand pour les uns(les unes) petits parfois mais qui chatouillent. Avec le temps, beaucoup de ces fantômes disparaissent et, c’est bien ainsi !!! Car, vaut mieux s’attacher à nos plus beaux souvenirs car, il y en a eu, il y en a et nous en aurons encore … ouvrons les yeux et ne passons pas sans les voir.
Tu as tout à fait raison, et laissons nos fantômes pour vivre pleinement le moment présent.
Bonne fête Séverine !
Bises du jeudi
Merci ♥