Vivre ensemble la différence
La différence ou vivre ensemble est le thème de mon 3e roman : A l’abri de la différence. Pourquoi un tel thème ? Pourquoi peu de précision dans mon roman quant à cette différence. Aujourd’hui, je vous dis tout, même si je n’ai pas pour habitude de trop parler de moi.
Quelle différence pour vivre ensemble dans mon roman :
Les premières critiques de mon roman évoquent ceci :
Dans ce premier tome, Séverine nous laisse avec quelques questions en suspend : Quelle est cette différence ? Moi j’ai imaginé la différence de couleur de peau vu qu’elle est visible à l’œil nu. Alouqua
Émilie est différente. Pourquoi ? le lecteur l’ignore. Il sait seulement qu’Émilie n’est pas comme les autres, et pire encore, qu’elle a les traits de l’ennemi…Cette différence se voit, elle ressemble aux ennemis, et en tant que telle, elle est considérée avec la plus grande méfiance pas ses compagnons d’infortune… Tout oppose les personnages, à commencer par cette différence que l’on ne décrit jamais, mais qui est pourtant omniprésente. L’auteure se demande, et le lecteur avec elle, ce qui peut diviser et séparer les hommes… Laure Valentin.
Vous pouvez retrouver les critiques entières à la boutique en cliquant sur le livre et sous l’image sur AVIS. Il y en a une qui se trouve au format papier et l’autre au format numérique.
Il m’a paru important de vous donner quelques explications quant à ce choix de ne pas dévoiler de quelle différence il s’agit. La différence fait se déchirer les hommes depuis la nuit des temps. Quelle que soit cette différence, elle fait peur et les gens se rejettent. Dans ma vie, j’ai moi-même souffert de la différence pour moi ou pour les copines et plus tard, en tant que maîtresse d’école.
La différence de couleur :
Il est évident que c’est celle qui se voit le plus. Enfant, de 9 à 13 ans, j’ai habité au Cameroun, d’où mon roman Entre Père et Fils. J’ai toujours en mémoire cette annecdote qui n’est pas une souffrance dans ce cas mais que je tenais à vous faire partager tant elle illustre mes propos. J’avais une dizaine d’années et nous sommes allés chez une Camerounaise qui avait un petit garçon de 3 ou 4 ans. Il est venu près de moi et a commencé à me toucher la figure, les cheveux, les bras… Je ne disais rien mais ça maman a fini par intervenir pour me libérer. Laisse-la donc tranquille ! Le petit garçon a continué tout en répondant : Non, elle est blanche.
Dans ce pays, nous allions à l’école française, eh oui, pas de mixité ou peu. Et pour rentrer dans l’école en étant noir, il fallait montrer patte blanche. En classe de 5e, j’ai eu une copine camerounaise. Comme elle était ma copine, nous étions toutes les deux rejetés par les autres élèves de la classe. Elle était noire ! Et pourtant, elle vivait dans son pays !
En classe, une élève a un jour dit : le mari de ma tante est noir, avec ma mère on ne lui parle pas. Ce n’est pas beau un noir. Difficile à entendre dans la bouche d’une enfant de 7 ans.
La différence physique :
Une autre différence qui se voit et qui fait des ravages.
J’ai eu une copine trop grande et bien en chaire, rejetée par les autres élèves, un enfant dans ma classe, rond (il n’était franchement pas obèse), insulté par ses camarades.
En séjour linguistique, j’étais considérée comme extra-terrestre avec une autre fille, car son physique ne plaisait pas. Moi parce que je disais habiter au Cameroun !
Et je ne parle pas du problème de l’acné dont je n’ai pas souffert mais dont je connais des cas encore aujourd’hui.
La tenue vestimentaire :
J’ai passé mon année de 4e sans aucune copine, non pas que je ne savais m’intégrer, j’ai tellement déménagé et changé d’école (9 écoles de la maternelle à la terminale), que c’était presque une seconde nature. Ce qui n’allait pas chez moi, c’est que je n’étais pas habillée à la mode, et pas n’importe quelle mode, il fallait absolument avoir des vêtements d’une marque précise, marque que je ne citerai pas, elle n’y est pour rien, la pauvre.
J’ai failli avoir une élève qui était rejetée par les autres car elle était toujours habillée avec un jogging rose. Un autre élève que j’ai eu, était malmené car ses vêtements étaient souvent trop justes. Ses parents n’avaient pas les moyens de lui en payer d’autres.
La religion :
L’actualité regorge d’exemples, mais pour vous faire part de mon expérience, lors de mon année d’IUFM, nous étions donc entre adultes, je n’étais pas bien vue car j’avais une croix autour du cou. Je précise qu’une de mes amis de Fac portait une croix en boucle d’oreilles alors qu’elle était totalement athée.
Voilà quelques exemples mais il y en aurait tant d’autres et toutes ces différences sont visibles et empêchent le bon vivre ensemble. Pourtant ce ne serait pas si compliqué et rien n’est gênant dans tout ça.
Avez-vous vu le film Génial mes parents divorcent ? Un autre film sur le vivre ensemble, dans lequel les enfants de divorcés sont d’abord rejetés, puis se liguent pour mieux vivre ensemble leur problème. Pour entrer dans leur groupe, il fallait faire divorcer les parents. Un film drôle mais qui en dit long !
Voilà, j’espère avoir répondu à cette interrogation sur mon roman. N’hésitez pas à réagir ou à me demander d’autres précisions.
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Il y a tant que choses qui nous différencient… et qu’on accepte pas chez l’autre, ah si seulement…
Oui, si seulement !
Et la différence de statut social et/ou de niveau d’études. Nos politiques s’en prévalent largement puisque leur politique privilégie les élites au détriment du peuple. Quel exemple. Mais je sors du sujet. Bonne journée Sev
Tout à fait, tu as raison Pestoune.Une autre différence que j’aurais pu évoquer.
Un comportement souvent inculqué par les parents et ce dès la plus tendre enfance, c’est navrant! Bisesss
J’ai connu dans ma jeunesse cette différence … Bien trop filiforme … la risée de tous qui me donnait toute sorte de noms d’animaux et j’en passe… depuis j’ai pris une sacrée revanche avec la mode des régimes amincissants … moi pas besoin (lol) !!
Bisous Sévy et douce soirée !
Nicole