L’échiquier du Texas
Résumé :
“Ce n’était que le commencement d’une série de meurtres qui était loin de s’achever. Je pensais qu’il pouvait réussir, j’étais même certain qu’il y arriverait !” La police de Dallas retrouve un corps sans vie mais il s’agit d’un Noir. Le racisme est toujours présent dans les esprits des Américains. S’agit-il d’un crime racial ou d’un suicide ?
La victime est retrouvée près d’un lac, avec pour seul indice un pion dans la main. Sa tenue vestimentaire laisse entendre qu’elle n’était pas riche. Alors, que signifie cette pièce ? L’enquête est au point mort, la police de Dallas est dépassée.
Steve sait comment fonctionne le cerveau d’un criminel. Il devra tout le temps se remettre en question afin de comprendre le mécanisme macabre de ce criminel. Il décide d’élaborer dans sa ville son propre jeu, un jeu d’échecs avec ses propres règles. Un criminel qui veut prendre sa revanche et élabore minutieusement des plans pour ne pas se faire prendre…
Mon avis :
C’est la première fois que je vais faire une telle chronique, aussi négative. Je n’ai lu qu’une cinquantaine de page sur les cent trente que contient L’échiquier du Texas. Mais franchement, je n’ai pas pu aller au bout. Pourtant je suis une grande fan de romans policiers. Loin de moi l’envie de descendre un ouvrage, mais là, je ne peux faire autrement.
L’échiquier du Texas est un roman qui est trop plein d’incohérences. Nous sommes en présence d’un capitaine de police tout nouvellement gradé qui commence avec un meurtre. Normal. Ce qui l’est moins c’est que cela ne l’empêche pas de faire une super fête pour célébrer ses galons, fête à laquelle sont conviés tous ses collègues. Bon, éventuellement. Mais il est indispensable pour une telle fête d’y trouver alcool à volonté et drogue ! Donc, notre cher capitaine, qui je rappelle est en plein meurtre, prend le temps d’aller voir un dealer pour acheter la drogue pour sa fête. Bien sûr, tout ce petit monde est saoul, défoncé, tout le monde a l’air de dormir sur place, et notre capitaine, qui a bien sûr pensé à mettre son réveil pour aller au travail le lendemain (classique, on fait ce genre de fête quand on doit se lever le lendemain), va offrir le petit déjeuner à tout le monde.
Pendant cette fête, le capitaine se retrouve en charmante compagnie, et malgré son état déplorable, se couchera avec la jeune femme mais restera très correct !
Autre exemple, une jeune femme qui se promène en vélo avec son copain, découvre une tête. Imaginez-vous être dans cette situation et appeler la police. Zen, bien sûr, vous serez aussi zen que cette femme. Je vous mettrai le passage en extrait et vous laisse juger.
Incohérences mais aussi contradictions
Après la fête, le capitaine n’ose dire qu’il connaît le dealer, car il ne veut pas avouer lui avoir acheté de la drogue. Pourtant, tous ses collègues étaient à la fête, et ont bien vu la drogue. Il ne l’a pas achetée au supermarché !
Une même femme est d’abord maigre (« elle était très maigre ») puis quelques lignes plus loin, elle est un peu enrobée (« son visage ovale était ridé, elle avait le teint marron et était un peu enrobée »).
Et pour finir, des remplissages inutiles à mon goût, parfois longs et pénibles. La préface nous explique pendant sept pages comment reconnaître un tueur en série (j’avais déjà envie de fermer le livre).
Un pion de jeu d’échec trouvé sur le lieu du crime entraîne le capitaine à se souvenir de son enfance, on en a pour 5 pages de description de ses parents et de sa venue au monde.
Les chiens viennent sur les lieux du crime, bergers belges malinois, on en a pour douze lignes d’explication sur cette race.
Voilà quelques exemples de ce qui m’a déplu dans L’échiquier du Texas, j’aurais pu en mettre plus, mais je ne voudrais pas spoiler le livre au cas où certains seraient encore tentés de le lire. Désolée, je n’ai rien pu trouver de positif dans ce roman.
Extrait :
On reçut un coup de fil vers 13h. Nancy répondit. Une femme dit :
— Bonjour, je faisais un tour à vélo au niveau de Cedar Hill State Park au 1570 West FM 1382 Cedar Hill, TX 75104 quand j’ai découvert la tête d’un individu.
— Vous voulez dire qu’il n’y a pas le corps ?
— Oui, c’est cela.
— Pourriez-vous rester à côté de la tête jusqu’à ce qu’on arrive ?
— Je vais demander à mon copain car cela me terrifie de la regarder constamment. De plus, juste après l’avoir vue, j’avais du mal à marcher.
— OK, je vais prévenir le capitaine, on sera là d’ici une heure pour pouvoir trouver les morceaux de l’individu afin de le reconstituer.
Chronique faite dans le cadre du projet : à la découverte d’auteurs francophones.
quand j’ai un livre qui n’accroche pas je l’abandonne
En général, j’essaie de persévérer me disant que cela va peut-être venir, mais là, je n’ai vraiment pas pu.