L’oiseau captif
Résumé de l’oiseau captif
Forough Farrokhzad a grandi à Téhéran dans les années 1930, au sein d’une famille de sept enfants. Dans la maison règne une discipline de fer, et les enfants n’appellent pas leur père “papa”, mais “Colonel”. Très tôt, Forough manifeste un vif intérêt pour la poésie persane et dévore les recueils que ses frères étudient, eux qui ont la chance d’aller à l’école.
À l’âge de seize ans, Forough épouse son amour de jeunesse, Parviz, sur décision de son père qui tient à éviter un scandale. Mais alors que beaucoup de jeunes filles n’ont pas la chance de choisir leur mari, Forough ne tarde pas à déchanter : l’homme qu’elle a épousé n’est pas exactement celui qu’elle imaginait.
Alors elle se remet à écrire et entre ses vers se devine quelqu’un qui ne fait pas semblant de vivre. Une femme, une vraie. Et même une poétesse. Une qui, sans même s’en rendre compte, va révolutionner la scène littéraire iranienne en écrivant sur le sentiment amoureux, le désir et l’amour charnel, des thèmes traditionnels de la poésie persane, mais qui, venant d’une femme, vont provoquer un séisme sans précédent dans la société iranienne et vaudront à Forough Farrokhzad une réputation sulfureuse.
Le portrait émouvant d’une femme qui n’a reculé devant rien pour chanter la beauté du désir féminin.
Mon avis :
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L’oiseau captif est un livre qui commence fort, très fort. Une mère conduit sa fille de seize ans dans un lieu étrange et pour le moins terrifiant. Je vous laisse découvrir ce qui lui arrive. Je me suis dit, waouh, ça commence fort, ça s’annonce palpitant. Mais la déception arrive juste après, avec un retour en arrière sur l’enfance de cette jeune fille. Certes, ce passé nous aide à comprendre le présent, mais il faut un temps pour comprendre ce dont il s’agit. Et ça coupe net l’effet kiss-cool du premier chapitre. J’ai cru que je n’allais pas aller au bout du roman, tellement je m’ennuyais. Il m’a fallu attendre de retourner au présent du début du roman pour que je retrouve le plaisir de lire le roman.
Et je suis contente d’avoir persévéré, car ce roman nous emmène dans la dure réalité des femmes en Iran. On suit leur mode de vie, leur manque de liberté, et même la cruauté envers elles. Ce livre est le combat d’une femme pour vivre simplement de ses passions, en étant elle, et sans être sous le joug de son père puis de son mari. Des situations parfois difficiles, au-delà de ce qu’on peut imaginer vu que nous vivons dans un pays où la femme est libre.
Au-delà du côté purement femme contre homme, celui aussi du problème de la démocratie qui n’existe pas, de la répression du pouvoir contre la rébellion.
Un roman bouleversant qui a su me tirer des larmes, surtout la fin à laquelle on ne s’attend absolument pas.
Dommage qu’il y ait des erreurs de traduction et de nombreuses coquilles qui gâchent un peu le plaisir de la lecture.
Je le met dans mes envies mais je sais pas encore, cependant il doit être bien malgré ce petit bémol soulever. Bisous
Il est encore des milieux pour qui la femme reste ce titre de roman… alors je me dis vive ma liberté d’européenne, merci Séverine…
Tentant… Tu nous en parles avec émotion.
Biz
Une belle page couverture et un excellent titre. Merci pour ton avis, Séverine ! Bonne semaine et bon mois de décembre !
Amitiés♥