Le sabre de Bès
Résumé :
Michael Alexander Campbell, surnommé Mac, est un agent du FBI efficace. Très peu apprécié par ses chefs à cause de ses méthodes peu conventionnelles, il va se voir attribuer une affaire des plus macabres que la ville de Chicago ait pu connaître.
Des personnes sont retrouvées mortes, après avoir subi une momification de leur vivant.
Au fil de l’enquête, il va découvrir que des meurtres similaires avaient eu lieux, au cours des cent dernières années, à intervalle de trente ans.
Il va faire appel à son père, archéologue à la retraite, qui va lui apprendre la légende d’une malédiction.
En 1911, un bateau revenant d’une expédition au Caire, avait échoué sur une île dans l’Atlantique. La moitié de l’équipage avait été momifiée. Quant aux rescapés, des archéologues, pour la plupart, sont rentrés chez eux bredouilles, incapables de donner la moindre explication.
Mon avis :
J’ai lu ce roman de 442 pages en quatre jours, inutile donc de préciser à quel point j’ai accroché à l’histoire. Pourquoi ? D’abord parce qu’il s’agit d’un policier et que d’entrée de jeu, il avait un bon point ! Dès le départ, on est plongé dans l’ambiance avec un meurtre bien sanglant qui est bien décrit dans ses moindres détails. Ma première réaction : digne des Experts (la série américaine !)
Ensuite, je me suis prise d’affection pour Mac, le pauvre agent qui veut faire au mieux mais dont les méthodes ne sont pas toujours bien comprises.
Une enquête policière pas facile à résoudre, voilà la punition que Mac reçoit pour ses méthodes peu appréciées. Et de cette enquête, on glisse doucement dans une autre dimension, doucement mais sûrement, aussi sournoisement que celle qui met en œuvre la malédiction qui touche à cette enquête.
Un autre point que j’ai fort apprécié c’est qu’au milieu du macabre et de l’horreur de l’histoire, l’auteur a su glisser très justement de l’humour. Je n’ai pas pleuré en lisant (comme souvent) mais même si j’étais parfois dégoûtée par certaine scènes, même si l’histoire ne peut que nous plonger dans l’horreur, il n’empêche que j’ai réussi à bien rigoler. Je trouve que c’est finement fait.
Et même si on se doute de la fin de l’histoire, il nous reste toujours le questionnement : « comment va-t-il s’y prendre ? » qui nous oblige presque à continuer encore et toujours. Je voulais toujours savoir comment Mac allait se sortir de toute cette enquête.
L’écriture est simple, même lorsqu’on attaque le côté de l’archéologie et de la mythologie, ce qui est fort appréciable également. Suite à cette lecture, j’ai fait quelques recherches sur les éléments de mythologie évoqués dans le roman. Il s’avère que l’auteur a bien utilisé certains éléments pour les modeler à son récit. Elle réussit à les intégrer tout en se les appropriant pour en faire un tout entre réel et imaginaire.
Un livre que j’ai donc lu avec grand plaisir et que je recommande vivement.
Extrait
Loren détailla le nouveau venu puis leva les yeux vers Takano.
– Lequel va jouer le méchant flic ? Demanda-t-elle en détaillant les deux hommes, le beau brun aux yeux verts ou vous ?
Mac tira une chaise jusqu’à lui en esquissant un petit sourire et s’installa en face de la suspecte.
– Vous êtes censée lire dans les pensées, rétorqua-t-il, répondez vous-même à cette question.
La jeune femme le fusilla de son regard noir.
– J’aimerais volontiers me concentrer mais je n’y arrive pas à cause de ce porc, lâcha-t-elle en agitant la tête vers Derek. Ses pensées sont encore plus perverses qu’un adolescent devant une femme en petite lingerie.
– Non mais je ne vous ai rien fait ! Se défendit Derek en grattant sa tonsure.
– Seigneur, encore heureux ! S’exclama Loren en repoussant ses longs cheveux noirs. Dites-moi, votre femme sait-elle que vous avez couché avec la secrétaire dans le placard à crayons ?
Chronique faite dans le cadre du projet : à la découverte d’auteurs francophones.
Clique sur l’image pour découvrir le projet.