L’ombre
Résumé de l’ombre :
La Rochelle, la nuit, dans une rue déserte. Romain, en état d’ivresse, fauche un homme qui tombe dans le coma.
Rongé par la culpabilité et l’amnésie, Romain va mener sa catharsis en volant la place de sa victime auprès de ses proches, pillant ainsi une vie qui se confond avec la sienne.
Mais il y a un obstacle à cet avenir idyllique : millimètre après millimètre, l’ombre de Romain s’efface…
Mon avis :
Un livre que j’ai lu en service presse et je remercie Luca de sa confiance. J’avais déjà lu Bagatelle et la chamade des coeurs perdus de ce même auteur et même si le style est un peu différent, j’ai retrouvé le style un peu, comment dire… déjanté. C’est pourquoi mon avis sera à prendre au second degré.
Un accident de la route, un homme dans le coma, c’est le drame. Habituellement, pour ce genre d’histoire, on se met du côté de la victime pour savoir ce qu’elle pense, ce qu’elle ressent, comment elle le vit. Bon, là, c’est raté, la victime est dans le coma, alors il faudra faire sans. Immanquablement, on se tourne vers ses proches pour les mêmes raisons. Et c’est là que ce livre trouve son originalité, puisque ce n’est ni du côté de la victime, ni du côté de ses proches que l’auteur se tourne, mais du côté du coupable. Vous savez, l’enfoiré qui a trop bu et qui a fait des malheurs… Eh bien c’est vers lui qu’on se tourne, c’est son point de vue à lui qu’on va découvrir. Car même s’il reste un coupable qui sera bien baptisé au cours du roman de noms d’oiseaux que je ne répèterai pas, même s’il reste un coupable, il doit aussi vivre avec ce qu’il a fait. Alors, même si ce qu’il a fait est inexcusable, on a pour une fois une idée de ce qu’il ressent, de ce qu’il pense, du pourquoi il a fait ce qu’il a fait. De sa descente au enfers, on va vivre avec lui une remontée lente mais sûre… enfin presque !
Lire ce point de vue nous amène presque à vouloir lui pardonner, et sa volonté de bien faire pour réparer ce qu’il a fait (là, c’est discutable mais Romain est convaincu de bien faire) est tout à son honneur. Ses façons d’agir sont aussi discutables mais j’en suis presque arrivée à le plaindre et à avoir pitié de lui. On assiste dans ce livre a autant d’enfer que de moments de bonheurs qui s’entrecroisent entre moments de lucidité et de folie, voire de mystère.
Malgré ce thème assez sérieux, j’ai réussi à avoir des moments de rire (oui, oui) et de beurk, c’est dégueu !
La fin… m’a assez laissé perplexe. Sans rien vous en dévoiler, je dirais qu’elle peut être vue comme une vraie punition éternelle pour Romain ou comme un “bon sang, cet auteur est complètement déjanté jusqu’au bout !” En bref, une fin plus qu’inattendue et qui me plait d’autant plus que l’histoire, au départ était une nouvelle.
Un bon moment de lecture que j’ai passé avec Romain, malgré ses nombreux pétages de plomb !
Salut Sev. ça m’a l’air passionnant. Merci pour ce partage.
Bonjour Séverine… Lorsque ça vous tombe dessus se faire renverser par un chauffard… j’ai connu avec un ami de mon papa, cassé en petits morceaux, son “bourreau” a t’il eu des remords…. ??? Merci à toi…
merci de le signaler, un coupable est aussi un être humain c’est quand même vrai……Bisoussss
[…] Séverine nous parle de « Ombre » de Luca Tahtieazym : ICI […]
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