Afin de faire connaissance avec mon troisième roman, je vous propose de suivre son début, petit à petit, semaine après semaine.
Rendez-vous est pris tous les lundis pour en lire un petit morceau que j’ajouterai à chaque fois, avec un montage vidéo qui évoluera au fil des semaines. Ainsi vous découvrirez le début du roman.
Le début du roman :
Couchée au milieu des blés, Emilie écoute le vent qui secoue les épis. Une vague déferle puis le silence revient sur ce plat pays de Beauce. Emilie pense à sa vie, pleine de couleurs, parfois, comme ces paysages de culture au printemps. À perte de vue se côtoient le jaune du colza, le vert du blé pas encore mûr, le marron des champs en attente. Elle a eu de bons moments dans ces vingt années écoulées, mais elle a aussi eu ses périodes de platitude où rien de spécial, rien de coloré, rien de passionnant ne vient perturber le cours cyclique de la vie. Les champs sont travaillés, semés. Les cultures poussent, mûrissent. Vient alors le temps de la récolte et tout recommence. Emilie se lève, va à l’école, au lycée, en fac, fait son travail, se couche et tout recommence. Les couleurs des champs, ces contrastes qui ne durent que quelques semaines, elle aurait pu les garder, les figer si seulement elle avait su, si seulement elle avait pu…
La lune éclaire les blés qui cachent la nostalgie des temps passés où la Beauce était recouverte de magnifiques lacs, où Emilie baignait dans le bonheur, certes éphémère, mais existant.
Elle se relève et à la lumière blanche de l’astre de la nuit, remonte le chemin jusqu’au village qui, en plein jour, fait tâche au milieu des champs.
Elle rentre chez elle, du moins chez ses parents qui sont absents, ce qui lui a permis ce petit bain de minuit dans l’océan des blés. La maison est silencieuse, comme le village, comme les champs. Connaissant la maison par cœur, Emilie n’a pas besoin d’allumer pour atteindre sa chambre qui est à l’étage. Seule la lune, toujours présente dans le ciel, guide ses pas et illumine la pièce dont le volet est resté ouvert. Elle dépose ses vêtements sur sa chaise, puis passe son pyjama avant de se glisser dans ses draps. Le coassement des grenouilles, le bruit des vagues causées par le vent dans les champs, emmènent Emilie dans le monde irréel des rêves. Un monde éphémère qui nous fait vivre des situations aussi idéales que délirantes. Un monde inconnu dont on revient avec ou sans souvenir. Ce monde dans lequel Emilie est plongée depuis des minutes, des heures. Qui sait ?
Un bruit ! Est-il dans ce monde ou dans l’autre ? D’où vient-il ? Emilie ouvre les yeux et regarde autour d’elle. Rien ne paraît bouger. Tout semble calme. Elle sourit. Cela devait venir de son rêve. Parfois les deux mondes se mêlent et on a besoin de quelques secondes pour faire la part entre le réel et l’imaginaire. Emilie referme les yeux et remonte le drap sur ses épaules. Elle s’assoupit de nouveau.
Une main se plaque sur sa bouche. Réel ou imaginaire ? Elle se débat, se sent attrapée de toutes parts, mais il est impossible de se dégager. Une odeur étrange lui chatouille les narines.
Plus rien.
Où est-elle ? Encore dans ces fameux rêves dont on n’a aucun souvenir au réveil ? Où va-t-elle se réveiller ? Dans un autre rêve qui fera passer celui-là dans la catégorie des mauvais rêves, voire des cauchemars ? Dans son lit, en pleine nuit, en nage après tant d’émotions irréelles ? Ou dans le néant des rêves qu’on oublie aussi vite ? Ou…
Elle essaie d’ouvrir les yeux, ses paupières sont lourdes, très lourdes, trop lourdes. Sa tête la fait souffrir. Ses yeux s’ouvrent à peine, sa vision est floue. Elle ne voit que du marron. Elle referme les yeux, tourne et retourne. Elle a dû attraper froid dans les blés. Et voilà que maintenant elle est malade. Une bonne fièvre, sûrement, qui la fait délirer et avoir ces horribles cauchemars. Elle s’agite encore puis repart dans le néant. Combien de temps ? Elle ne sait pas mais quand son esprit se réveille, quand ses sens se remettent en route, sa tête ne lui fait plus mal. Elle se sent moins lourde. Son esprit est embrumé, mais elle perçoit des voix dans le brouillard. Ses parents seraient-ils de retour ? Combien de temps a-t-elle dormi ?- Toi, là, viens ici.
– Moi ?
– Oui, toi, approche.
La jeune femme se lève et avance vers l’homme qui vient de s’adresser à elle.
– Comment t’appelles-tu ?
– Anna.
– Très bien Anna. Tu vois la jeune femme là-bas ?
– Oui, comment ne pas la voir. Tout le monde ne parle que d’elle. Elle ne devrait pas être là. Elle fait partie de nos…
La lune éclaire les blés qui cachent la nostalgie des temps passés où la Beauce était recouverte de magnifiques lacs, où Emilie baignait dans le bonheur, certes éphémère, mais existant.
Elle se relève et à la lumière blanche de l’astre de la nuit, remonte le chemin jusqu’au village qui, en plein jour, fait tâche au milieu des champs.
Elle rentre chez elle, du moins chez ses parents qui sont absents, ce qui lui a permis ce petit bain de minuit dans l’océan des blés. La maison est silencieuse, comme le village, comme les champs. Connaissant la maison par cœur, Emilie n’a pas besoin d’allumer pour atteindre sa chambre qui est à l’étage. Seule la lune, toujours présente dans le ciel, guide ses pas et illumine la pièce dont le volet est resté ouvert. Elle dépose ses vêtements sur sa chaise, puis passe son pyjama avant de se glisser dans ses draps. Le coassement des grenouilles, le bruit des vagues causées par le vent dans les champs, emmènent Emilie dans le monde irréel des rêves. Un monde éphémère qui nous fait vivre des situations aussi idéales que délirantes. Un monde inconnu dont on revient avec ou sans souvenir. Ce monde dans lequel Emilie est plongée depuis des minutes, des heures. Qui sait ?
Un bruit ! Est-il dans ce monde ou dans l’autre ? D’où vient-il ? Emilie ouvre les yeux et regarde autour d’elle. Rien ne paraît bouger. Tout semble calme. Elle sourit. Cela devait venir de son rêve. Parfois les deux mondes se mêlent et on a besoin de quelques secondes pour faire la part entre le réel et l’imaginaire. Emilie referme les yeux et remonte le drap sur ses épaules. Elle s’assoupit de nouveau.
Une main se plaque sur sa bouche. Réel ou imaginaire ? Elle se débat, se sent attrapée de toutes parts, mais il est impossible de se dégager. Une odeur étrange lui chatouille les narines.
Plus rien.
Où est-elle ? Encore dans ces fameux rêves dont on n’a aucun souvenir au réveil ? Où va-t-elle se réveiller ? Dans un autre rêve qui fera passer celui-là dans la catégorie des mauvais rêves, voire des cauchemars ? Dans son lit, en pleine nuit, en nage après tant d’émotions irréelles ? Ou dans le néant des rêves qu’on oublie aussi vite ? Ou…
Elle essaie d’ouvrir les yeux, ses paupières sont lourdes, très lourdes, trop lourdes. Sa tête la fait souffrir. Ses yeux s’ouvrent à peine, sa vision est floue. Elle ne voit que du marron. Elle referme les yeux, tourne et retourne. Elle a dû attraper froid dans les blés. Et voilà que maintenant elle est malade. Une bonne fièvre, sûrement, qui la fait délirer et avoir ces horribles cauchemars. Elle s’agite encore puis repart dans le néant. Combien de temps ? Elle ne sait pas mais quand son esprit se réveille, quand ses sens se remettent en route, sa tête ne lui fait plus mal. Elle se sent moins lourde. Son esprit est embrumé, mais elle perçoit des voix dans le brouillard. Ses parents seraient-ils de retour ? Combien de temps a-t-elle dormi ?- Toi, là, viens ici.
– Moi ?
– Oui, toi, approche.
La jeune femme se lève et avance vers l’homme qui vient de s’adresser à elle.
– Comment t’appelles-tu ?
– Anna.
– Très bien Anna. Tu vois la jeune femme là-bas ?
– Oui, comment ne pas la voir. Tout le monde ne parle que d’elle. Elle ne devrait pas être là. Elle fait partie de nos…
Bonjour “Emilie”, je viens de faire sa connaissance…
La suite, la suite, la suite, je veux savoir ce qui se passe. Je vais t’acheter ton livre Séverine.
C’est gentil Martine, mais il faut encore patienter un peu. Commande à l’imprimerie lundi, une semaine pour les faire, une semaine pour faire la route, donc pas avant deux semaines dans le meilleur des cas !
[…] A l’abri de la différence […]