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Défi 119 : une petite larme à chasser bien vite

Défi 119

Défi 119 : une petite larme à chasser bien vite

Défi 119 : écrire sur le thème : une larme, un défi proposé toutes les semaines par Evy.

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Défi 119 : une petite larme à chasser bien vite

Sa maîtresse… enfin celle de la classe unique de sa petite école de village qui s’était bien intégrée, participant à la balade vélo, à la soirée de pompiers… finissait l’année scolaire et se voyait mutée dans une autre école. La dure sanction des débutants qui n’ont aucune priorité sur leur poste dont ils ne sont pas titulaires. Sa déception qu’il ne manqua pas d’évoquer dans son discours fit immanquablement couler une petite larme que chacun chassa bien vite pour retrouver la joie de cette journée festive.

Le compas jette un œil sur les photos qui trônent toujours sur le bureau.

– Les enfants y sont alignés comme les cahiers dans l’armoire, se fait-il la remarque. Ils ne sont plus à la page ! Je te mettrais ça vite fait en cercle !

– Il n’y a pas de règle, intervient le double décimètre, moi je préfère les voir alignés.

– Et quelle classe ils ont, s’écrit le classeur, plus comme nous qui sommes totalement dérangés.

– Oh fichier ! Arrête de faire les comptes avec la calculatrice, tu vas finir par la mettre à plat !

– A plat, exactement ! À présent que nous avons mis à plat toutes nos doléances, que nous avons évoqué le passé, que diriez-vous de nous tourner vers le futur ?

– Très bien, et que nous proposes-tu ?

– Vous travailliez, eh bien, recyclez-vous maintenant !

 

Note de l’auteure : la photo comme celle de la semaine dernière est celle du mariage civile, que nous avons voulu plus tôt pour le faire avec mes élèves. Pour l’église, avec la belle robe blanche, on a attendu quelques mois. Comme vous l’avez compris, j’ai dû quitter cette école, mais j’y suis revenue quelques années plus tard. J’y reprends mon service en septembre et j’y reste encore quelques années, avant qu’elle ne ferme définitivement pour être regroupée avec les autres petites écoles dans la grande école qu’ils vont construire à 10 kms dans la grande commune.

11 réflexions au sujet de « Défi 119 : une petite larme à chasser bien vite »

  1. Eh oui les petites écoles de village, dur dur pour ceux qui y sont tout de même… alors on regroupe, ah quand maîtresse se marie, quelle fête… 😉

  2. La fermeture des petites écoles est une perte à plus d’un titre. Mais on ne pense pas non plus au lien social que ça créé au sein des villages. Les mamans qui déposent les enfants, viennent à pied, sont moins pressées, prennent le temps de parler avec l’enseignant, de faire connaissance avec d’autres parents. Ils organisent ensemble des activités pour la coopérative. Des liens se créaient ainsi.
    On a aussi beaucoup perdu à ce niveau là en fermant les petites structures de village ou de quartier.
    Je sais qu’un retour en arrière n’est pas possible mais je le regrette

  3. Le mariage de la maîtresse,
    Fut célébré avec beaucoup d’allégresse,
    Dans un patelin du dunois,
    Qui propose peu de tournois.
    Cette année là, la maîtresse d’école,
    de ce petit village agricole,
    Avait trouvé son alter ego,
    Non en jouant au lego,
    Mais lors d’une journée paroissiale
    Dans le jardin d’une ancienne abbatiale.

    Cette maîtresse, deux fois s’est mariée,
    n’en soyez pas contrarié !
    Elle a convolé dans le village où elle enseignait,
    Puis en Touraine où, sur l’autel, elle a signé.
    Qui reconnaît sa maîtresse,
    Qui n’a jamais été une diablesse,
    Sur la photo devant Monsieur le maire ?
    Oh là ! Quelle affaire !
    Toute sa classe était là,
    Et chantait a capella.

    C’était la fin de l’année,
    Jusqu’en septembre, la classe ajournée.
    Le soleil était de la partie
    Et la fête garantie.
    Monsieur le maire troublé,
    Devant une telle assemblée
    Devait accueillir et marier,
    Celle que son village appréciait.
    Elle était bien jeune, mais elle plaisait
    Aux enfants qu’elle savait apaiser.

    Ce tableau idyllique cacherait-il une petite ombre ?
    Peut-être des absents ! Leur nombre !
    Les a-t-elle comptés, la bien jeune maitresse,
    Dont je tairais l’adresse ?
    L’ombre se cacherait-elle ailleurs,
    Telle l’absence de plusieurs acteurs ?
    Elle aime les cistes,
    En aurait-elle cachée plusieurs petites,
    Dans ce petit village,
    Des anciens l’apanage.
    17 Juillet 2017

  4. Oui dure loi du turn over pour les débutants non titulaires , pas évident du tout .
    Le regroupement , une solution de gestion plutôt qu’un réel bénéfice pour les enfants , comme le dit Pestoune les villages y perdent leur âme .
    Bon lundi
    Bisous

  5. Dommage pour ces petites école de village qui ferment…
    Bises Sévy

  6. Mon beau frère était instit dans une petit village et il n’aurait jamais pu quitter ce milieu , fort heureusement l’école est toujours là
    Autrefois on ne pensait pas qu’une école pouvait fermer en campagne , hélas tout est devenu un calcul de rendement donc la vie de qualité pour certains calculateurs ne vaut plus rien …
    Je te souhaite une bonne semaine en devenir

  7. Bonjour Sévy fermer les école de petit village c’est bien dommage tu doit être toute retourner de retourner la bas tu nous racontera belle participation merci je met en ligne passe une bonne journée bisous

  8. La haie d’honneur est en place
    Pour la maitresse, quelle dédicace,
    A la sortie de la mairie
    Qui avait été fleurie.
    Sourire aux lèvres, ils s’avancent
    Face à cette influence.
    Plus d’une larme a dû couler,
    Sans pour autant être accablé,
    Emotion de joie
    A coté de chez-soi.

    L’ombre de la fête !
    Pour le savoir, ne criez pas à tue-tête.
    L’école, c’est fini,
    Vive le bikini.
    L’ombre, s’est installé
    Ne soyez pas affolé,
    Une mutation dans un village tout proche,
    A portée de cloche.
    Transfert sanction,
    Demandé par l’inspection !
    Les règles de l’éducation nationale,
    Qui n’est pas souvent amicale,
    A amené une maitresse prioritaire
    Dans cette classe de primaire.

  9. D’antan on passait dans la même école de génération en génération … Désormais la fermeture des écoles nous attristent car c’est la mort de nos villages de campagne .
    Mais comment ne pas se souvenir quand l’école finissait pour les grandes vacances les cadeaux et les chants que l’on réservait à nos maîtresses d’année en année tant on les respectait .
    Par contre je n’ai pas souvenir du mariage de l’une d’entre elles.
    Bisous pour une belle semaine par chez toi en ce bel été Sevy!
    Nicole

  10. Bien dommage car, avec ces regroupements, c’est pas mal moins familal … plus impersonnel, hélas ! Bien du bonheur dans cette reprise de travail, Séverine ! Bonne soirée ! Amitiés♥

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