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Elie et l’apocalypse – Les trois sages

Elie et l’apocalypse

Les trois sages

Elie et l'apocalypse

Livre

Résumé de Elie et l’apocalypse :

Le plus célèbre livre de toute l’Histoire, la Bible, renferme une « erreur » jamais divulguée.
Elle est le seul indice d’un incroyable complot, la clé d’un secret scellé depuis la nuit des Temps.
Alors que l’humanité court à sa perte, ce mystère sera-t-il enfin élucidé ?
Il peut changer la vie. Changer la mort. Sauver le monde.

Mon avis :

Elie et l’apocalypse est un roman de 825 pages, donc un sacré livre à lire qui demande pas mal de temps. Pourtant, l’histoire nous emmène très vite dans un monde de sciences fiction pas si loin de nous. Nous sommes en 2025, « la dématérialisation a gagné de nombreux domaines, l’utilisation de robots s’est démocratisée, et malgré d’irréductibles sceptiques, les sciences parallèles sont officiellement reconnues. » C’est dans ce contexte qu’une petite fille de 9 ans va apprendre qu’elle est le nouveau messie.

Les personnages sont tous prenants quels qu’ils soient, même si, forcément, on s’attache plus à cette petite fille, qui certes, est surdouée et passe son bac à 9 ans, mais qui reste, malgré tout, une petite fille de son âge malgré ce qu’elle apprend. Elle reste elle-même, n’attrape pas la grosse tête, ne devient pas Wonder Woman en un clic, mais va prendre le temps d’intégrer ce qui lui est enseigné.

Les personnages qui l’accompagnent sont nombreux, qu’ils soient humains ou robots, ce qui fait que parfois je m’y perdais un peu. Une galerie des personnages est prévue à la fin pour nous aider mais l’ayant lu en numérique, je n’en ai eu connaissance qu’à la fin, ce qui est dommage. Dans le même sens, il existe un lexique du futur, au cas où vous ayez du mal avec ce vocabulaire. Pour ma part, il ne m’a pas dérangé. Je pointe ces deux outils au cas où vous seriez tenté par le numérique.

En ce qui concerne l’histoire en elle-même, j’ai donc accroché très vite et n’ai pas été gênée par la longueur du texte. Les rebondissements sont nombreux, on est sans cesse tenue en haleine. Je n’imagine même pas n’avoir qu’un livre (ce tome 1 est divisé en 9 livres) et devoir attendre la suite, car chaque livre n’a pas une fin en soi, je les considère plus comme des gros chapitres. Pourtant, je trouve que certaines longueurs auraient pu être évitées. Je donnerai deux exemples :

  • les cours d’Élie, que ce soit en théologie ou en botanique : a-t-on vraiment besoin d’avoir les leçons en détail ? Parfois, j’étais d’ailleurs un peu larguée, ne comprenant pas tout ce que racontaient les sages.
  • Les séances de jeu dans WOB, un jeu virtuel dans lequel Élie se retrouve pour souffler. Ici encore, on a toute la progression de l’enfant en détail dans ce monde virtuel. Même si l’enfant se rend compte qu’il y a un lien entre le monde réel et ce monde virtuel, je pense que ces passages auraient pu être raccourcis.

Malgré tout, j’ai passé un bon long moment de lecture avec Elie et l’apocalypse et j’ai vraiment envie de savoir ce qui attend l’enfant dans les autres tomes.

Extrait de Elie et l’apocalypse :

Pat et Élie s’attardèrent dans la cuisine ; il fallait maintenant organiser le départ.
— J’vais laisser un mot à Béryl, pour expliquer… annonça Pat. J’veux pas qu’elle se fasse de bile. P’is tu sais comme elle se dém… brouille mal !
Debout devant l’ardoise électronique du frigchaud, il médita longuement son texte avant de dicter :

« Béryl, Je dois bouger pour le business. No souci, mais surtout fais bien gaffe à toi. En cas de blème, tu vas au Cyberkawa voir Momo de ma part. Je te phone dès que je peux.
Ton frangin qui t’aime, Patrick ».
L’ardoise se mit à clignoter comme une ambulance : même en plein trip, la jeune femme ne pourrait pas rater le message.
— Faut que j’lui shoppe quelques trucs, ou elle aura rien à bouffer.
Suggestion achats !
Auto-scannant leur contenu, le frigchaud, puis le mur de rangement, annoncèrent les produits qui manquaient. D’un mot, Pat confirmait ou refusait chaque article.
— Terminé. Connexion point de vente !
La cybérette du coin apparut sur l’écran tactile incrusté dans la table, et la liste défila avec un flot de commentaires.
— Votre choix habituel : cornichons Le Croquant. Aujourd’hui, promotion à – 15% sur la marque Nain Vert. Énoncez votre choix ou activez l’image correspondante. Pour une marque non affichée, énoncez « Autres choix » ou activez l’icône « + »… Votre choix : cornichons Nain Vert sous vide, poche de 250 grammes. Enregistré. Produit suivant…
— Et là, demanda Élie, tu n’as pas peur d’être espionné par VIGILIO ?
Le garçon se déconnecta.
— Si on shoppe jamais, y trouvent ça louche, et aussi sec t’as TraqueFisc sur le dos. Bon, le Livror débarque dans dix minutes. Je vais l’attendre dehors : il pourra jamais caser tout ça dans le délivreur.

 

Lu  dans le cadre du projet “A la découverte d’auteurs francophones“.

6 réflexions au sujet de « Elie et l’apocalypse – Les trois sages »

  1. L’utilisation des livres bibliques pour en faire des romans n’est pas d’aujourd’hui. Je me pose toutefois une question : l’auteur de cette saga a-t-elle au moins une fois lue le livre des Rois qui raconte l’histoire d’Elie et l’apocalypse de saint Jean qui n’a rien d’une annonce de catastrophes comme on le pense souvent. D’ailleurs dans le langage courant le mot apocalypse est synonyme de catastrophe alors qu’étiologiquement il veut dire annonce. Oserait-on utiliser le Coran pour en faire un roman ! Les journalistes utilisent ce mot dès qu’un drame ou un sinistre survient dans une région du globe.

    1. Le roman n’utilise pas que la bible mais fait un lien entre les religions chrétiennes, judaïques et musulmanes. Toutefois, cela n’a rien à voir avec un livre religieux, à mon sens, plutôt un message de paix qui s’en dégage, paix entre toutes ces religions qui finalement, ont toutes le même dieu.

    2. Dans EELA, l’apocalypse de saint Jean est présentée pour ce qu’elle est, et non dans le sens qui a été vulgarisé et dévoyée, vous avez raison.
      Comme le souligne Séverine, mon roman n’est pas un scénario catastrophe, même s’il insiste sur une certaine détérioration de l’état de la planète.
      Merci beaucoup pour votre commentaire !
      Amicalement,
      Elen

  2. 825 pages, mazette… je souris au prénom, celui de mon beau-fils ! Merci Séverine…

  3. Voilà un bouquin qui me tenterais si ce n’est….les 825 pages.Je ne lis que le soir au lit et c’est lourd (les mains font mal suis plus de prime jeunesse) et cette suite annoncée qui oblige presque a rachetez si, on veut savoir la suite. ça je n’aime pas et bien pourquoi je n’arrive pas a crocher a des sagas…….Par contre le sujet me fascinerait. Dommage. Bisousssss

    1. Bonjour Renée et merci de votre commentaire à propos d’EELA.
      Le tome 1 est une entité qui peut se suffire à elle-même, même si la suite est déjà en route (les 3 Livres suivants sont sur Amazon).
      Par ailleurs, cet ebook de 825 pages sera bientôt proposé en version imprimée sous forme de 3 volumes, plus maniables qu’un tome entier !
      En version ebook, la subdivision en “Livres”, sur le modèle des Écritures, est encore plus légère mais peut-être plus frustrante,comme l’a remarqué Séverine.
      Amicalement,
      Elen

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